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ANNALESDE CHIMIE ET DE PHYSIQUE,PAR MM. ARAGO, CHEVREUL, DUMAS, PELOUZE, BOUSSINGAULT, REGNAULT. AVEC UNE REVUE DES TRAVAUX DE CHIMIE ET DE PHYSIQUE Publiés à l'étranger; Par MM. WÜRTZ et VERDET. TROISIÈME SÉRIE.-TOME XXXVII. PARIS,VICTOR MASSON, LIBRAIRE,PLAGE DE L’écOIiK DE MEDECINE, N° 17. IMPRIMERIE DE BACHELIER, ACE DU JARDINET, N° 13. 1853. | ( 18o ) le sature de vapeur d’eau ou qu’on l’en prive absolument, en le faisant passer dans des tubes humides ou remplis de corps dessiccatifs, cela tient au frottement qu'il éprouve contre les surfaces au contact desquelles il est exposé. Il a conclu de ses expériences que ce n’est point en concentrant par évaporation les solutions salines sursaturées, que l’air en détermine la cristallisation, ainsi que l’ont prétendu M. Goskinski et M. Selmi. M. H. Lœwel ajoute de nouveaux faits à l’appui de cette conclusion. i°. Si, dans un premier tube, on sature l’air de vapeur d’eau, et que dans un second tube, on l’en dépouille absolument, l’air est devenu adynamiqtie; 2°. Il n’est point devenu adynamique en s’échauffant par la chaleur développée dans sa dessiccation par la potasse caustique; 3°. L’air devient adynamique en passant dans un tube de om,4 à om,5 de longueur sur om,oi5 à om,oi8 de diamètre, rempli de coton : expérience bien propre à démontrer que c’est par le frottement que l’air perd sa propriété dynamique ; 4°. Que cet air arrive dans la solution, raréfié ou plus condensé qu’il ne l’est dans l’atmosphère, ou enfin également condensé ; la cristallisation ne s’opérera pas dans ces trois cas. MÉMOIRE SUR LA VITESSE DE LA LUMIÈRE; Par M. ARAGO (i). La détermination de la vitesse prodigieuse avec laquelle se meut la lumière dans l’espace est, sans contredit, un des plus beaux résultats de l’astronomie moderne. Les anciens (i) A peine retenu d’Afrique, en 1809, je me livrai fort jeune encore, j’avais vingt-trois ans, à diverses expériences relatives à l'influence do la vitesse de la lumière sur la réfraction. Le résultat de mon travail fut communiqué à la première Classe de l’institut, le 10 décembre 1810. Ce résultat, quoique très-différent de celui auquel je m’e'tais attendu, excita quelque intérêt. M. Laplace me fit l’honneür de le mentionner dans une des éditions de l'Exposition du Système du monde. Notre illustre doyen, M. Biot, voulut bien aussi le citer dans la seconde édition de ton Traité élémentaire d’Astronomie physique. Je crus dès lors que je pouvais me dispenser de publier mon Mémoire. Depuis cette époque, ce travail étant devenu le point de départ des recherches expérimentales et théoriques qui ont été faites ou projetées dans divers pays, sur l’état dans lequel se trouve l’éther dans4les corps solides, j’ai |