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( 48 ) premier a trouvé, comme on sait, qu’il y a en dehors du spectre prismatique et du côté du rouge, des rayons invisibles, mais qui possèdent à un plus haut degré que les rayons lumineux la propriété d’échauffer; les deux autres physiciens ont reconnu, à peu près dans le même temps, que du côté du violet jl y a des rayons inyisibles ej sans chaleur, mais dont l’action chimique sur le muriate d’argent et sur plusieurs autres substances est très-sensible. Ces derniers rayons ne forment-ils pas la classe de ceux auxquels il ne manque qu'une petite augmentation de vitesse pour devenir visibles, et les rayons calorifiques’ ne seraient-ils pas ceux qu’une trop grande vitesse a déjà privés delà propriété d’éclairer? Cette supposition, quelque probable qu’elle puisse d’abord paraître, n’est pas rigoureusement établie par mes expériences, dont il est seulement permis de conclure que les rayons invisibles par excès et par défaut de vitesse, occupent respectivement sur le spectre la même place que les j-avons calorifiques et chimiques. Il est d’ailleurs très-remarquable qu’on eût pu ainsi, et par des observations purement astronomiques, arriver à la connaissance des rayons invisibles et extérieurs au spectre, dont les célèbres physiciens que nous avons cités n’ont reconnu l’existence qu’à l’aide d’expériences délicates faites à f aide de thermomètres très-sensibles et de substances dont la couleur est altérée par l’action de la lumière. Je n’ai point comparé, dans ce qui précède, mes expériences au système des ondulations, parce que l’explication qu’on donne de la réfraction repose dans ce système sur une simple hypothèse qu’il est très-difficile de soumettre au calcul, et qu’il m’était, par suite, impossible de déterminer d’une manière précise si la vitesse du corps réfringent doit avoir quelque influence sur la réfraction, et, dans ce cas, quels changements elle doit y apporter. Je me suis uniquement attaché à montrer qu’en supposant que les rayons lumineux ne sont visibles que lorsque leurs vitesses sont comprises entre des limites déterminées, mes expériences peuvent se concilier parfaitement avec la théorie newtonienne. Mais si les limites qui déterminent la visibilité des rayons sont, comme il est probable, les mêmes pour divers individus, l’inégale densité des humeurs vitrées doit faire apercevoir des rayons inégalement rapides; il résulterait de là que deux personnes regardant une même étoile, dans le même prisme et dans des circonstances analogues, pourraient la voir inégalement déviée. Le résultat de cette expérience, quel qu’il puisse être, paraît devoir fournir quelques données sur le genre.de sensation qui nous fait apercevoir Jes objets. Il m’a semblé que le seul moyen de rendre ces essais bien décisifs était d’y employer des prismes | (4g)croisés, car les observations peuvent se faire alors avec beaucoup de précision, quelle que soit la grandeur de l’angle réfringent. J’attendrai donc, pour communiquer à la Classe les expériences que j’ai faites sous ce rapport, que le temps m’ait permis d’ajouter les résultats de cette méthode'à ceux que j’ai déjà obtenus à l’aide des prismes achromatiques ; je me contenterai de remarquer, pour le moment, que je puis tirer de ce qui précède plusieurs conséquences astronomiques assez importantes. On voit : i°. Que les aberrations de tous les corps célestes, soit qu’ils nous envoient une lumière propre ou une lumière réfléchie, doivent se calculer avec la même constante, sans qu’il y ait, à cet égard, la plus légère différence, ainsi que je l’avais déduit de mes premières expériences ; 20. Que les phénomènes qu’on a expliqués par une inégalité dans la vitesse de la lumière, tels que l’apparence des étoiles sur le disque de la Lune quelques secondes avant l’instant de l’immersion, les déplacements dans les petites étoiles qui sont très-voisines des grandes, etc., ne peuvent dépendre de cette cause -, 3°. Que l’hypothèse à l’aide de laquelle Piazzi a cherché à expliquer les différences qu’on trouve entre l’obliquité del’écliptique déduite des observations faites aux deux solstices, est totalement contraire aux expériences, puisqu’elle revient à supposer que la lumière solaire ne se réfracte pas comme celle des étoiles ; 4°. Enfin, que le pouvoir réfringent de l’air que nous avons déduit, M. Biot et moi, de l’observation d’un objet terrestre, doit être absolument égal à celui qu’on aurait trouvé si, dans nos expériences, il avait été possible de viser à une étoile. Il était d’autant plus important de faire disparaître le doute qu’on aurait pu élever à cet égard, que ce pouvoir réfringent est, comme on sait, l’élément principal de la Table des réfractions. astronomie. — Mémoire sur les déclinaisons absolues des étoiles fondamentales, observées à l’aide du cercle mural de Gambej; par M. Laügier. Première partie. — Détermination de la latitude. « Nous avons entrepris, mon confrère M. Mauvais et moi, de déterminer les positions absolues des étoiles que les astronomes appellent fondamentales, et dont les positions apparentes se trouvent calculées de dix jours en dix jours dans la Connaissance des Temps, dans le Nautical almanac. et dans les Ephémérides de Berlin. Nous avons commencé par l’observation des déclinaisons. Afin de rendre nos déterminations tout à fait indépen- |